Dans ce dispositif, l’association qui est locataire assure le paiement des loyers et des charges. Le logement est ensuite loué à une famille hébergée à l’hôtel ou dans un centre d’hébergement d’urgence, dont l’évaluation sociale témoigne de la capacité à occuper un appartement. La famille règle à l’association une redevance et l’État verse à l’association le complément permettant de régler la totalité du loyer. Pendant toute sa présence dans l’appartement (une durée de 18 mois renouvelable 18 mois), la famille est suivie par un travailleur social de l’association qui l’accompagne dans sa recherche d’un logement définitif dans le parc social.
Il existe une autre forme d’intermédiation locative appelée « mandat de gestion » où le bailleur privé confie son bien à une agence immobilière à vocation sociale telle que AIVS (Réseau FAPIL) ou Soliha-AIS. Ainsi, au lieu de louer directement à l’occupant de la location, le propriétaire émet un bail au nom d’un tiers qui se chargera de verser en temps et en heure le loyer chaque mois.
Passer de l’hébergement au logement temporaire, avant le logement définitif, c’est donc possible avec l’intermédiation locative. Une étape certes intermédiaire mais qui permet à des familles de sortir d’une situation provisoire et incertaine pour intégrer un logement qui s’inscrit dans la durée. Ainsi, en attendant que toutes les conditions soient réunies pour l’obtention d’un logement pérenne, une famille se voit offrir la possibilité d’emménager dans un appartement, pour vivre de manière autonome.
Finalement, l’intermédiation locative, c’est la promesse d’accéder par la suite à un logement de droit commun. La raison pour laquelle Sabrina Boulefrad, directrice générale du SIAO Paris, insiste : « Les travailleurs sociaux doivent avoir connaissance de ce dispositif pour le proposer aussi dans leurs préconisations, dans le cadre des évaluations sociales transmises au SIAO. C’est une solution qui marche bien et rend des gens heureux. »